Sexe et désir sous influence : et si les dogmes avaient pris le pouvoir ?

Lorsque l’on commence à parler de sexe et de désir l’on peut s’attendre à voir les tabous se lever comme les boucliers d’une morale dont on pourrait légitimement se demander, si l’on est un tant soit peu historien, si ceux-ci se lèvent pour protéger ou plutôt pour attaquer… En effet, nul besoin finalement d’être un expert en théologie ou un véritable historien de métier pour savoir à quel point la sexualité s’est bien souvent retrouvée au centre des préoccupations dites morales pour en tirer des dogmes, des lois, des diktats à suivre pour se conformer à ceux qui en élaboraient les textes, les psaumes ou les ordonnances. La sexualité étant du domaine de l’individu dans ce qui présuppose qu’il en a normalement l’exclusivité corporelle d’y être justement incorporé, incarné (au sens le plus basique du mot "in carne" : "dans la chair"), alors l’on pourrait aussi concevoir que sa liberté d’en jouir serait aussi son exclusivité et que personne d’autre que lui-même ne devrait en décider à sa place.

Nous savons que dans les faits il n’en est rien, l’individu, que ce soit par le passé ou même de nos jours, a toujours été confronté à ce dilemme personnel de devoir faire partie d’une communauté avec ses règlements et ses lois mais aussi de ne pas se laisser voler sa propre liberté d’agir et de penser. Dans ce sens, la religion a su imposer durant des siècles ses préceptes moraux en matière de sexualité en instituant la peur du corps par qui le mal arriverait, au mieux en stigmatisant les réfractaires, en les bannissant de la société, au pire en les éliminant purement et simplement sur le bûcher comme hérétiques, blasphémateurs ou comme sacrilèges et impies, par conséquent forcément devenus intégralement des êtres démoniaques aux yeux de la très docte église. Si le corps est l’apanage de Satan dont on nous rappelle que la chair est faible et qu’il en gouverne sa matière, alors nous ne devons pas oublier aussi que l’esprit se trouve aussi sous une sorte d’emprise plus éthérée et subtile, celle de Lucifer si l’on en suit quelques sérieuses encycliques (1) nous incitant à ne pas suivre nos désirs car le prince des ténèbres serait l’ultime corrupteur et le parfait tentateur.

De nos jours, faut-il croire en un tout autre discours, celui qu’à l’inverse, la société contemporaine, en se promulguant laïque, nous a absous de tous ces anciens dogmes afin de mieux nous "libérer" des chaînes des églises, ceci pour assouvir nos désirs (de consommation) et notre appétit (pas forcément sexuel) ?  Rien n’est moins sûr et le mieux est de décrypter plus en avant cette nouvelle vision du monde que l’on nous impose, ou plutôt cette très belle et paradoxale illusion…

(1) Une encyclique est une lettre adressée par un ou des évêque(s) à tous les évêques d'une région ou du monde, ou à l'ensemble des fidèles, ou alors au monde entier. 

Le constat pourrait être affligeant tant nos sociétés, du moins celles qui se revendiquent principalement comme "occidentales", en sont arrivées à pervertir la plupart des idéaux et comportements habituels pour renforcer un mode de vie altéré complètement à la dérive en délivrant de faux messages de vérité et de liberté à ses administrés ainsi captés, pour ne pas dire capturés, en se rendant complètement otages d’un consumérisme à la fois effréné et destructeur, d’un wokisme ambiant instillant un poison intellectuel débilitant ainsi qu’une perte d’autonomie personnelle au nom d’un libéralisme devenu quasi totalitaire (ou étant bien parti sur cette voie liberticide globale). L’on doit, en plus des méfaits durables sur nos environnements et sur la biodiversité, y voir une atteinte directe à l’humain par une minorité agissante ayant perdu le sens des réalités en pensant détenir tous les pouvoirs, dont ceux d’imposer un chaos sociétal et une involution idéologique mortifère en espérant en tirer égoïstement un quelconque profit. C’est sans nul conteste un très mauvais calcul que de percer volontairement, en pleine mer très agitée, la coque du navire dans lequel vous voguez en vous pensant à l’abri dans les étages supérieurs… C’est pourtant l’attitude d’une pseudo-élite se croyant entièrement hors de danger alors que l’eau monte déjà jusqu’à leurs genoux.

En ésotérisme en passant par la magie et ses rituels, les initiés ont cette profonde conscience que l’Humanité doit se préserver des malsaines intentions égocentriques dont certains, tout en haut de la pyramide, se pensent plus près de l’Olympe en se prenant pour des Dieux alors qu’ils se comportent comme des sous-hommes vis-à-vis de leurs semblables sur lesquels ils ont un ascendant. De leur excès de pouvoir mal acquis ils en ont établi des règles barbares, violentes et involutives qui ne justifient en aucune mesure qu’ils restent à une place privilégiée en décidant de manière aussi irresponsable. Nous savons aussi que leurs attitudes et idéologies portent une déviance encore plus caractéristique qu’ils cherchent à imposer par la force : un transhumanisme totalitaire en rupture avec l’Histoire humaine et en opposition avec celle-ci. Si demain nous ne voulons pas être dirigés par des robots et des intelligences artificielles, si nous voulons encore espérer une Humanité libre de ses propres désirs, libre de corps et d’esprit, alors il nous faudra résister à ces forcenés de l’inhumanité dont les seuls objectifs sont de nous diviser pour mieux régner et nous isoler pour mieux nous asservir ! Le dévoilement est actuellement en cours, ils se savent menacés et cherchent à accélérer leurs agendas totalitaires, ne les laissons pas prendre le contrôle en étant en résistance active pour les en empêcher ! Et soyez vous-mêmes l’un de ces combattants éclairés !