Quand l’hypnose rejoint la quête chamanique

31 mai 2025

par Jean-Pascal Bruno

L’hypnose : une histoire assez tumultueuse avec la médecine

L’hypnose a toujours défrayé la chronique dans le grand public de par son aspect sulfureux, tant au niveau des prouesses de cabaret que de celles plus occultes qui l’entourent, mais ce fut aussi durablement le cas dans le milieu médical où l’histoire de cette pratique n’a pas été un long fleuve tranquille, bien au contraire. Pourtant aujourd’hui l’hypnothérapie est utilisée dans de nombreux domaines à la fois pour soigner ou calmer les douleurs du corps et de l’esprit, ce qui n’est pas justement sans rappeler le rôle primordial ainsi que les importantes prérogatives du "medicine man", c’est-à-dire du chaman. Mais qu’est-ce donc que l’hypnose sinon qu’un état modifié de conscience durant lequel le corps et l’esprit se retrouvent à un point de conjonction qui permet à l’un comme à l’autre de dépasser certaines limites habituelles, ou très peu communes ?

Tout a plus ou moins commencé (officiellement, du moins en Europe) avec
Franz Anton MESMER à la fin du XVIIe siècle, il théorisa un peu trop en avance sur son temps ce qu’il appelait le fluide magnétique tout en essayant d’en comprendre les mécanismes qu’il attribuait au praticien opérant sur son patient pour le soigner, ainsi il fut le précurseur de l’hypnose sans pour autant en recueillir toute l’approbation de ses contemporains, notamment des plus notables devenus ses détracteurs les plus virulents en n’acceptant pas l’éclairage scientifique qu’il voulait pourtant démontrer. Ce n’est que bien plus tard que les médecins comme Jean-Martin CHARCOT et Hippolyte BERNHEIM ont commencé à expérimenter réellement "l’induction hypnotique" comme méthode de soin plus reconnue de manière suivie et mieux étudiée. Même Sigmund FREUD s’en ait un temps préoccupé pour finalement fonder sa propre méthode en s’en inspirant : la psychanalyse, le soin par la parole, peut-être une forme d’influence différente de la part du praticien, pas si éloignée qu’on pourrait le croire…

Me contacter pour une étude Gratuite

L’avis éclairé des thérapeutes F. Roustang et B. Sensfelder

François ROUSTANG et Bernard SENSFELDER sont justement dans cette mouvance de l’hypnothérapie selon des critères libérateurs et une méthode qui se veut la moins invasive possible, de ce fait, et dans leurs passionnants ouvrages respectifs (1) ils restent très critiques quant au fondateur de l’hypnose thérapeutique moderne Milton ERICKSON ainsi que de la psychanalyse freudienne, en effet ils estiment qu’il existe une trop grande influence des praticiens dans ces deux disciplines exercées, notamment avec l’hypnose ericksonienne qui impose la guérison au patient sans à aucun moment l’informer de la manipulation exercée sur lui, ce qui leur fait dire que cette pratique dépouille littéralement le patient de sa propre capacité et responsabilité dans la finalité de sa propre guérison. Il en va de même de la psychanalyse avec les inévitables liens de transferts et contre-transferts qui imposent des liens parasites dans la thérapie et une forme de soumission, d’injonction thérapeutique assurément forcée. De ces deux avis et analyses, dont il est préférable d’en étudier les centaines de pages des ouvrages cités, il en résulte des méthodes d’hypnothérapie plus responsables où c’est effectivement le patient qui se guérit en toute connaissance de cause.

Ainsi, Bernard SENSFELDER, en suivant les travaux du neurologue psychologue
Antonio DAMASIO, a pu comprendre "comment le corps est au fondement de l’esprit", que le corps est précurseur des maux via la théorie des trois cerveaux, trois niveaux qui sont : le cerveau reptilien (cervelet) qui capte la douleur, le cerveau limbique qui les traduit en émotions, pour finir dans le néocortex, siège du mental et de la pensée consciente. Avec sa méthode d’eïnothérapie , le patient s’investit de lui-même de l’état hypnotique dans un lâcher-prise mental dont le thérapeute n’est que le catalyseur mais non plus l’instigateur principal qui s’efface du processus de guérison qui reste sous la seule responsabilité et volonté du patient. Pour Bernard SENFELDER c’est le cerveau qui induit le mal-être et il faut un centrage du corps en amont pour "devenir qui nous sommes, plutôt ce que nous voulons être" (cause première des maux). De même pour François ROUSTANG : "le thérapeute doit s’effacer face au thérapisant" mais le mental du patient doit s’inhiber et laisser la place au corps pour qu’il se soigne, ainsi les maux disparaitront d’eux-mêmes.

Me contacter pour une étude Gratuite

Hypnothérapie et pratique chamanique : quels sont les liens ?

Le processus hypnotique, la méthode d’induction ou bien les notions de conscience, de lâcher-prise et de relations corps, cerveaux et pensées, tout ceci demeure d’une grande complexité dans les rouages humains qui le font vivre, pour autant en partant du corps au ressenti puis à la mentalisation finale, les étapes sont simples à comprendre mais restent effectivement compliquées pour une personne seule d’opérer l’ensemble de ce processus sans une aide minimale, un déclic primordial, un facteur médium qui donne le feu vert au soin thérapeutique de l’intérieur du soi. L’auto-hypnose du patient n’est pas une méthode largement enseignée, l’industrie pharmaceutique préfère de loin préconiser des substances médicamenteuses agissant de l’extérieur de façon artificielle alors que le corps possède en lui-même de quoi se soigner à la base de la plupart des maux, surtout de ceux qui viennent perturber les pensées et parasiter ou handicaper le mental.

Du point de vue du
chaman, il en va de même : corps, esprit, mental, conscience et spiritualité, tout est lié et l’ensemble doit se définir de manière holistique, globale et universelle. Le chaman "medicine man" agit sur tous les fronts en même temps de par des processus qui dépassent les niveaux pour mieux les englober, pour mieux aller au-delà de la superficialité visible, il use aussi de ses dons de thérapeute de l’âme car il en connait les secrets, il en a lui-même vécu l’initiation dans sa chair et dans son esprit, sa quête est avant tout celle de la personne qu’il aide, il en est le garant sous la responsabilité des ancêtres et de la communauté humaine dont il est investit de sa magie dans ses rituels et dans l’ensemble de ses travaux. Tout comme nos deux thérapeutes cités, la quête chamanique se doit de respecter son patient, de lui laisser le libre choix de la voie à suivre pour qu’il se saisisse des opportunités de soin dont il est lui-même capable au sein de ses propres ressources vitales, le chaman agit comme médiateur, comme le médium des forces en présence qu’il sait mettre en lumière et offrir.

Ouvrages de référence (1) :  Pour François Roustang "La fin de la plainte", "Influence", "Il suffit d’un geste", et pour Bernard Sensfelder "Votre corps en sait plus que votre cerveau" et "Vaincre peur et culpabilité grâce à l'auto-hypnose et aux neurosciences".

Faire appel à un chaman, contactez-moi pour une étude gratuite :

Héritié du "Don", je développe depuis des dizaines d'années mes dons et connaissances ésotériques, notamment en magie noire pour aider ceux qui font appel à moi. J'exerce tous les types de magie sans distinction, magie noire, blanche ou rouge car chacune a son utilité et ses buts. Je vous dirai très directement lors de notre premier entretien si je peux vous aider et si votre situation nécessite l'intervention de forces occultes. 


Vous vous sentez possédé ? Différent ? Vous avez un problème affectif qui ruine votre vie ? Ce sont tant de situations dans lesquelles la pratique chamanique intervient via des rituels et invocations pour vous aider à simplement mieux vivre les épreuves que vous traversez. 

Me contacter pour une étude Gratuite
par Jean-Pascal Bruno 21 avril 2025
L’origine du physicalisme : le "tableau de bord expérimental"
par Jean-Pascal Bruno 25 mars 2025
Les chamans et leurs substances psychédéliques
par Jean-Pascal Bruno 28 février 2025
De nombreux dangers guettent le couple, non pas dans son propre espace intime, bien que celui-ci soit aussi bien évidemment potentiellement source de problèmes multiples , mais des dangers provenant de l’extérieur et qui ne sont que difficilement détectables si l’on n’en a pas ni l’habitude ni les compétences. Je parle ici de ce que les couples profanes n’envisagent même pas pour eux-mêmes ni pour autrui, il s’agit comme vous l’avez deviné de l’envoûtement du couple . Rien ne prépare les partenaires à ce qu’une action magique aussi négative qu’un envoûtement puisse advenir et les toucher, pourtant ils sont très certainement entourés de personnes envieuses de leur bonheur trop visible, visés par la jalousie , la vengeance et la méchanceté ordinaire qui à tout moment pourront se déchaîner contre eux. Mais de ces habituels méfaits il en est un plus sournois et efficace, il agit dans l’ombre pour mieux torpiller ses cibles avec la certitude de les toucher. En effet, l’envoûtement agit tel un acide sur le couple en usant de sa magie délétère pour couler la relation très progressivement mais avec l’assurance d’y arriver si rien ne l’arrête avant. Les couples les plus touchés par l’envoûtement sont généralement ceux qui s’y attendent le moins, pour les autres ils en auront déjà assez entendu parler pour s’en protéger de manière efficace en s’exposant le moins possible face aux envieux et aux jaloux, ou bien ils seront eux-mêmes des initiés ayant à disposition la Connaissance pour effectuer des rituels de protection . Dans les deux derniers cas ils sont relativement rares ceux qui auront à la fois la lucidité et le savoir-faire pour s’opposer à un envoûtement en place s’abattant sur leurs deux têtes en même temps, ceci pour non seulement instaurer la zizanie et le chaos relationnel entre eux mais pour réduire aussi les capacités personnelles de chacun en obscurcissant tout jugement touché par cette magie destructrice . Seuls les initiés de haut niveau y arriveront, les autres probablement non, et parmi ces derniers quelques-uns auront tout de même parfois la très fugace sagacité ou bien l’ultime présence d’esprit d’aller consulter in extremis un professionnel habilité pour enfin comprendre la réelle situation et s’en protéger.
par Jean-Pascal Bruno 31 janvier 2025
Qu’est-ce que le rituel d’invocation d’entités ?
par Jean-Pascal Bruno 31 décembre 2024
Les grandes lois ésotériques nous rappellent sans cesse que l’équilibre dynamique de l’univers et plus simplement de notre dimension s’articule irrémédiablement entre deux polarités inverses, celle du Chaos et celle d’un certain Ordre qui s’y oppose. Mais les mots n’ont pas toujours le sens que nous voulons leur donner, le Chaos n’est pas assurément une mauvaise chose puisqu’il est aussi générateur de diversité et de destruction créatrice alors que l’Ordre qui nous semble à première vue extrêmement positif s’avère la plupart du temps vouloir tout figer et immobiliser dans une structure certes ordonnée mais soumise à une terrible inertie. Ne nous aventurons pas trop dans ce que la science appelle la thermodynamique pour tenter d’en restituer ce qui pourrait nous éclairer ou au contraire nous perdre un peu plus, mais pour résumer succinctement il s’agit encore d’ordre et de chaos lorsque "l’entropie" (dégradation de l’information ou de l’énergie au fil du temps : désordre croissant) s’en mêle… D’évènement négatif ou positif il n’y a qu’un pas lorsque nous ne voulons pas de changement dans ce que nous trouvons "bon" pour nous et voulons au contraire modifier ce que nous trouvons "mauvais" pour nous, en d’autres mots ne pas ajouter de chaos d’un côté et en intégrer de l’autre pour "faire bouger les lignes" . En ésotérisme nous retrouvons aussi ces deux principes opposés, de Bien et de Mal , d’Ordre et de Chaos, que nous avons transfigurés en des entités portant ces principes : des entités infernales et des entités célestes ou angéliques., chacune de ces deux catégories ayant respectivement pour lieu symbolique une dimension inférieure et une dimension supérieure. Encore une fois schématiquement cette opposition existe dans notre mental humain mais les initiés savent que ces principes fonctionnent de manière complémentaire dans ce que nous appelons notre réalité (matérielle) car rien n’est jamais formellement et absolument ordonné et bon, ou bien totalement chaotique et mauvais. L’Homme et ses actions, ses pensées, ses aspirations et ses choix comportent à la fois l’ordre et le désordre, l’Absolu n’existe pas ici-bas dans la matière, ni dans nos corps ni dans nos esprits . À la limite dans un sens purement symbolique, seule l’âme, qui est de nature supérieure par définition, toucherait cet Absolu ou "tendrait à l’être" de manière positive. Par conséquent cette tendance pourrait alors effectivement s’appeler "évolution spirituelle" : une volonté supérieure nous proposant des choix karmiques dans cette direction, c’est-à-dire vers le haut…
par Jean-Pascal Bruno 18 décembre 2024
Effets basiques et ressenti de l'infidélité : doutes, jalousie, éloignement...
par Jean-Pascal Bruno 30 novembre 2024
Il est vrai que la plupart du temps l’on ne sait pas comment les couples se rencontrent ni pourquoi ils durent (ou pas), c’est d’une certaine façon l’un des grands mystères de l’amour lorsque chacun se pose la question. Et si justement rien n’était pur hasard, au contraire, et si chaque rencontre était finalement orchestrée bien avant par un quelconque processus secret dont nous serions apparemment exclus des réels choix et implications existentielles ? C’est le constat mais surtout le résultat que dressent les initiés que de voir dans les relations humaines, et d’autant plus encore pour les relations amoureuses , une correspondance à la fois avec la loi d’attraction mais aussi avec des orientations dites karmiques qui régissent l’évolution spirituelle de chacun à des fins d’épreuves à surmonter et de contextes à appréhender… Mais si ce secret nous semble bien gardé par nos propres interrogations c’est que nous pensons encore être totalement les maitres de toutes nos aspirations profondes et autres choix intimes dont ceux qui nous permettent de vivre à deux, c’est-à-dire de vivre en couple . Sous un angle plus ésotérique ce couple se conjugue sous un autre regard dans le miroir de la réalité telle que nous la croyons nôtre, en effet si le couple n’est qu’un prétexte pour accélérer ou amplifier les actes du quotidien afin d’en réaliser des quêtes existentielles probantes alors la notion même de couple, laquelle d’ailleurs signifie une "démultiplication" en mécanique, devra être redéfinie dans cette perspective comme un outil et non une fin en soi comme beaucoup le pensent. Pour les initiés le couple représente donc une association karmique de deux individualités permettant d’opter pour certaines épreuves complexes dont chacune d’entre elles ne pourrait pas achever seule ni même entrevoir dans un contexte plus simplifié.
par Jean-Pascal Bruno 18 novembre 2024
L’infidélité masculine : une situation doublement difficile
par Jean-Pascal Bruno 31 octobre 2024
Quand le souvenir d’autrui caractérise notre propre identité
par Jean-Pascal Bruno 19 octobre 2024
La notion karmique et initiatique de l’existence
Plus de posts